Bibliothèque du Centre de Prévention du Suicide
Détail de l'éditeur
Documents disponibles chez cet éditeur
Ajouter le résultat dans votre panier Affiner la recherche
La banlieue du "20 heures". Ethnographie de la production d'un lieu commun journalistique / Jérôme BERTHAUT
Titre : La banlieue du "20 heures". Ethnographie de la production d'un lieu commun journalistique Type de document : texte imprimé Auteurs : Jérôme BERTHAUT, Auteur Editeur : Agone Année de publication : 2013 Note générale : Plongés dans un milieu professionnel soumis aux modèles de l'audiovisuel commercial, les reporters sont tenus de satisfaire dans l'urgence la commande de reportages prédéfinis par leur hiérarchie. A partir d'une enquête menée au plus près des pratiques quotidiennes des journalistes de France 2, ce livre montre comment les journaux télévisés contribuent à perpétuer les lieux communs sur les quartiers populaires. Les chefs de service définissent des angles précis sur la bonne manière de présenter les quartiers populaires. Mais plutôt que des injonctions autoritaires, ces recommandations sont transmises aux reporters par petites touches, sous la forme de "conseils" sur "telle question" ou d'"incitations un peu sournoises" qui, accumulés, contribuent à façonner le reportage. La sélection des protagonistes des reportages relève d'un procédé de casting. Un reporter raconte comment son chef a exigé qu'il retourne à Orléans pour son portrait de "Mohamed, le street reporter" d'une radio locale : "On avait fait une séquence avec un vendeur black et (le chef) m'avait dit : "C'est pas ça que je veux. Si tu me donnes un Black pour parler sur un Arabe, tu ne me surprends pas ! Moi ce que je veux c'est la petite bourgeoise d'Orléans qui va dire que, Momo, elle l'adore". Donc on a fait des petites vieilles". Langues : Français (fre) Catégories : DEQ discrimination Note de contenu : La banlieue du "20 heures". Ethnographie de la production d'un lieu commun journalistique [texte imprimé] / Jérôme BERTHAUT, Auteur . - [S.l.] : Agone, 2013.
Plongés dans un milieu professionnel soumis aux modèles de l'audiovisuel commercial, les reporters sont tenus de satisfaire dans l'urgence la commande de reportages prédéfinis par leur hiérarchie. A partir d'une enquête menée au plus près des pratiques quotidiennes des journalistes de France 2, ce livre montre comment les journaux télévisés contribuent à perpétuer les lieux communs sur les quartiers populaires. Les chefs de service définissent des angles précis sur la bonne manière de présenter les quartiers populaires. Mais plutôt que des injonctions autoritaires, ces recommandations sont transmises aux reporters par petites touches, sous la forme de "conseils" sur "telle question" ou d'"incitations un peu sournoises" qui, accumulés, contribuent à façonner le reportage. La sélection des protagonistes des reportages relève d'un procédé de casting. Un reporter raconte comment son chef a exigé qu'il retourne à Orléans pour son portrait de "Mohamed, le street reporter" d'une radio locale : "On avait fait une séquence avec un vendeur black et (le chef) m'avait dit : "C'est pas ça que je veux. Si tu me donnes un Black pour parler sur un Arabe, tu ne me surprends pas ! Moi ce que je veux c'est la petite bourgeoise d'Orléans qui va dire que, Momo, elle l'adore". Donc on a fait des petites vieilles".
Langues : Français (fre)
Catégories : DEQ discrimination Note de contenu : Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Statut Disponibilité 21401 CES BER Livre Etagères de la bibliothèque Sociologie - Anthropologie Inventorié Disponible L'école des ouvriers. Comment les enfants d'ouvriers obtiennent des boulots d'ouvriers / Paul WILLIS
Titre : L'école des ouvriers. Comment les enfants d'ouvriers obtiennent des boulots d'ouvriers Type de document : texte imprimé Auteurs : Paul WILLIS, Auteur Mention d'édition : 1ère édition : 1977 Editeur : Agone Année de publication : 2011 Importance : 435 p Note générale : Le rejet du travail scolaire par les « gars » et le sentiment qu’ils « en savent plus » trouvent un écho dans le sentiment très répandu dans la classe ouvrière que la pratique vaut mieux que la théorie : « Un brin de zèle vaut une bibliothèque de diplômes », annonce un grand placard placé dans l’atelier. L’aptitude pratique vient toujours en premier et a statut de condition préalable à toute autre forme de savoir. Alors que la culture petite-bourgeoise considère les diplômes comme un moyen de moduler vers le haut la gamme des choix offerts à un individu, du point de vue de la classe ouvrière, si le savoir ne se justifie pas, il faut le rejeter.
Au travers d’une enquête (classique de la sociologie du monde ouvrier) menée dans un collège anglais fréquenté essentiellement par des enfants d’ouvriers, le sociologue Paul Willis analyse comment ils en viennent à accepter, après leurs parents, des positions relativement dominées dans le monde du travail. De l’école à l’usine, ce livre rend compte de la façon dont, en désorganisant l’encadrement scolaire, en s’opposant aux « fayots », ils privilégient la sortie du système scolaire, confirmant le fait que l’école ne leur promet aucun avenir professionnel en dehors du travail manuel.Langues : Français (fre) Note de contenu : acq décembre 2015 L'école des ouvriers. Comment les enfants d'ouvriers obtiennent des boulots d'ouvriers [texte imprimé] / Paul WILLIS, Auteur . - 1ère édition : 1977 . - [S.l.] : Agone, 2011 . - 435 p.
Le rejet du travail scolaire par les « gars » et le sentiment qu’ils « en savent plus » trouvent un écho dans le sentiment très répandu dans la classe ouvrière que la pratique vaut mieux que la théorie : « Un brin de zèle vaut une bibliothèque de diplômes », annonce un grand placard placé dans l’atelier. L’aptitude pratique vient toujours en premier et a statut de condition préalable à toute autre forme de savoir. Alors que la culture petite-bourgeoise considère les diplômes comme un moyen de moduler vers le haut la gamme des choix offerts à un individu, du point de vue de la classe ouvrière, si le savoir ne se justifie pas, il faut le rejeter.
Au travers d’une enquête (classique de la sociologie du monde ouvrier) menée dans un collège anglais fréquenté essentiellement par des enfants d’ouvriers, le sociologue Paul Willis analyse comment ils en viennent à accepter, après leurs parents, des positions relativement dominées dans le monde du travail. De l’école à l’usine, ce livre rend compte de la façon dont, en désorganisant l’encadrement scolaire, en s’opposant aux « fayots », ils privilégient la sortie du système scolaire, confirmant le fait que l’école ne leur promet aucun avenir professionnel en dehors du travail manuel.
Langues : Français (fre)
Note de contenu : acq décembre 2015 Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Statut Disponibilité 21361 CES WIL Livre Etagères de la bibliothèque DEQ DIS Inventorié Disponible Des femmes respectables. Classe et genre en milieu populaire / Beverley SKEGGS
Titre : Des femmes respectables. Classe et genre en milieu populaire Type de document : texte imprimé Auteurs : Beverley SKEGGS, Auteur Mention d'édition : 1ère édition : 1997 Editeur : Agone Année de publication : 2015 Importance : 422 p Note générale : "On est sorties à Manchester l’autre samedi, toutes les trois. C’était bien en fait, on s’est bien marrées. Mais à un moment on est allées dans le quartier bourge, et on se marrait devant les chocolats en se demandant combien on en aurait mangé si on avait pu se les payer, et il y a cette femme qui nous a lancé un regard. Si les regards pouvaient tuer. Genre, on était là, c’est tout, on faisait rien de mal, on n’était pas crades ni rien. Elle nous a juste regardées. On aurait dit que c’était chez elle et qu’on n’avait rien à faire là. Ben tu sais quoi, on est parties, on n’a plus rien dit pendant une demi-heure. T’imagines ? On s’est bien fait remettre à notre place. On aurait dû lui mettre notre poing dans la gueule. C’est des trucs comme ça qui te dégoûtent de sortir. Il vaut mieux rester chez soi."
La matière première de ce livre est une série d’entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d’aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.Langues : Français (fre) Note de contenu : acq novembre 2015 Des femmes respectables. Classe et genre en milieu populaire [texte imprimé] / Beverley SKEGGS, Auteur . - 1ère édition : 1997 . - [S.l.] : Agone, 2015 . - 422 p.
"On est sorties à Manchester l’autre samedi, toutes les trois. C’était bien en fait, on s’est bien marrées. Mais à un moment on est allées dans le quartier bourge, et on se marrait devant les chocolats en se demandant combien on en aurait mangé si on avait pu se les payer, et il y a cette femme qui nous a lancé un regard. Si les regards pouvaient tuer. Genre, on était là, c’est tout, on faisait rien de mal, on n’était pas crades ni rien. Elle nous a juste regardées. On aurait dit que c’était chez elle et qu’on n’avait rien à faire là. Ben tu sais quoi, on est parties, on n’a plus rien dit pendant une demi-heure. T’imagines ? On s’est bien fait remettre à notre place. On aurait dû lui mettre notre poing dans la gueule. C’est des trucs comme ça qui te dégoûtent de sortir. Il vaut mieux rester chez soi."
La matière première de ce livre est une série d’entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d’aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.
Langues : Français (fre)
Note de contenu : acq novembre 2015 Exemplaires (1)
Code-barres Cote Support Localisation Section Statut Disponibilité 21350 CES SKE Livre Etagères de la bibliothèque DEQ DIS Inventorié Disponible